Le Championnat de Ligue à Amilly
Elena Cosma, Championne de Ligue CVL 2008
Pour ce championnat de ligue CVL 2008, c’est finalement 75 joueurs qui s’alignent pour en découdre. La liste des joueurs annonce une lutte sans merci. 11 joueurs possèdent un classement supérieur à 2000, mais le plus surprenant, est la répartition des joueurs par tranches « Elo ». 4 oscillent entre 2000 et 2100, un entre 2100 et 2200, un autre entre 2200 et 2300, 2 entre 2300 et 2400 et 2 au dessus de 2400 !
Le système d’appariement utilisé (Haley) permet d’entrer tout de suite dans le vif du sujet.
Ronde 5 : Cette avant dernière ronde s’annonce palpitante… Deux joueurs totalisent 100% des points (Vladimir Doncéa et Stanislas Loiret) suivis à une demi longueur par deux autres joueurs (Elena Cosma et Christian Valette). Une horde de joueurs reste aux aguets avec 3 points.
Les duels sont à tous les étages… La rencontre mettant aux prises deux joueurs avec un score vierge (table 37) se règle en blitz… C’est finalement le conducteur des blancs qui l’emporte en une petite vingtaine de minutes. Il aura fallu attendre l’avant dernière ronde pour assister à une petite nulle de salon (table 6).
La table 1 donne lieu à un scénario surprenant. Stanislas Loiret est visiblement surpris par l’ordre de coups du favori n° 1. Il se trouve rapidement en crise de temps (+ d’une heure de retard dès le dixième coup !). Quelques échanges s’effectuent, et l’écart de temps se creuse (1h26 contre 10 minutes au 20ème coup…). Ils sont maintenant dans une finale où les blancs ont un pion de plus, mais il est doublé. La démonstration technique de la veille (dans une finale quasi identique) ne suffira pas aux noirs pour se s’en sortir.
Dans un autre registre, la table 8 voit une exécution en bonne et due forme pour les blancs. Soudain, personne ne sait quelle le mouche le pique, il se met à jouer plusieurs coups de suite à tempo pour finalement se faire mater ! Il y a des matins où il serait préférable de rester au lit. Parlez-en au joueur qui avait les blancs à la table 10…
La GMI féminine (table 2) enregistre une quatrième victoire de rang ! Ce qui, du même coup, la propulsera à la table 1 lors de l’ultime ronde.
David Chin en fait voir de toutes les couleurs au Maître Fide (table 4). Après des échanges rapides, une finale de pièces mineures s’engage. Le MF tente toutes les manœuvres, pour finalement aboutir à une promotion dame de chaque coté. Mais les blancs se retrouvent sans aucun pion contre un petit pion… De l’avis d’expert, c’est une finale « théoriquement » nulle, mais la fatigue cumulée à la tension ne permet pas d’avoir la même lucidité (surtout après 4h45 de jeu). Ce sont finalement les noirs qui l’emportent !
Ronde 6 : Voici l’ultime ronde ! Qui va remporter le titre tant convoité ? Ils sont encore 11 à pouvoir y prétendre… C’est la première fois (depuis le début de ce tournoi) que la première partie terminée arrive après plus de ¾ d’heure de jeu ! C’est bien entendu sur les derniers échiquiers que cela s’empresse de conclure.
C’est finalement par une petite nulle de salon que se termine la table 1… Un joueur en oublie même de se présenter (table 23). Quelques parties se concluent par le partage du point, sans trop de risques (tables 18 et 21). Dans le duel des mal classés (table 37), c’est finalement la petite poussine qui l’emporte sur le poussin. Inscrivant du même coup son premier point ! Dans un duel entre sociétaire du même club, c’est finalement le maître qui donne la leçon à son élève table 6).
Dans la rencontre opposant les deux minimes (table 7), c’est finalement le moins bien coté qui l’emporte, ponctuant ainsi un superbe parcours sans la moindre défaite !
S Loiret démontre toute sa virtuosité tactique (table 4).
Une énième première dans ce tournoi… c’est le nombre de partie excédant les 4 heures de jeu !
Pour cet ultime affrontement, ce n’est pas moins de 4 parties qui nous entraînent au delà de cette limite… Mais pour couronner le tout, la dernière partie nous gratifie d’une finale pour le moins délicate entre une tour et un fou contre une tour et un pion… Mais dans les mains d’un Maître International, ce n’est pas la même musique… C’est donc après 5h de jeu (juste une petite centaine de coups !) que se conclut cette ultime partie.
Ronde 3 : Les appariements de cette troisième ronde donnent lieu à des oppositions pour le moins surprenante. Il suffit de consulter les premières tables pour s’en rendre compte… La palme en revient à la table 7 où un écart de 1064 points sépare les deux joueurs !
La miniature du jour est à mettre à l’actif de la table 19 ou un mat intervient au bout de huit coups… Il y a des joueurs qui on le réveil délicat (table 30). 44 minutes est le retard à la pendule du conducteur des blancs. Mais cela ne l’empêche pas de repartir avec le demi point en poche !
Finir une partie avec plus de temps qu’au départ est possible. L a recette ? vous jouez 58 coups table 29, et vous repartez bredouille…
La différence de niveau est trop conséquente (table 7) pour le jeune Nils. Il y a la bonne vieille recette consistant à prendre ce que l’on nous laisse (table 17). C’est tout d’abord le Maître International (table 2) qui craque face à Christian Valette en pleine forme ! Le n°1 du tournoi démontre que toutes les finales de tours ne sont pas forcement nulles. Le maître Fide (table 3) frise la correctionnelle, mais finit pas l’emporter in extremis .
Dans un duel 100% cassien (table 5), c’est le favori qui l’emporte, non sans quelques sueurs froides. La table 12 donne lieu à une partie spectaculaire ou le roque n’est qu’une perte de temps. C’est finalement le favori qui s’en sort le mieux. La dernière partie est à la table 16. Les deux joueurs s’en donnent à cœur joie pour prendre l’initiative. C’est finalement sur le partage du point qu’ils se séparent
Ronde 4 : Le Maître International (table 5) démontre à son jeune adversaire que la gourmandise est un vilain défaut. La table 3 donne lieu au partage de point, permettant ainsi aux deux protagonistes de conserver toutes leurs chances pour le titre. Les tables 24, 27 et 30 donnent lieu à des victoires des « petits Elo ».
Le champion de ligue minimes 2008 remporte une victoire (table 18) au goût particulier… Il blitz son adversaire ! C’est une situation particulièrement rare pour être soulignée.
Les deux plus faibles joueurs avec des classements FIDE sous évalués (1452 et 1527) continuent de faire des dégâts aux tables 15 et 16. Le futur Maître International (table 1) continue son parcourt sans faute. La GMI féminine remonte vers les sommets (table 4). Encore une partie ou le but consiste à se faire mater avec une multitude de pièces en moins. Sachant qu’en face nous avons un roi nu… Jolie démonstration technique en finale de tours (table 2).
Ronde 1 : Comme dans tous les tournois, la première ronde amène souvent son lot de surprises parmi les favoris. Une demi-heure et les premiers résultats arrivent…
Le fiston du président du club hôte se fait subtiliser sa dame et du même coup perd la partie, face à une adversaire pourtant moins bien cotée (-320 pts) que lui (table 32). L’un des plus jeunes joueurs du tournoi (à peine 10 ans) surprend son adversaire par un échec perpétuel, malgré le déficit d’une tour (table 30). Le syndrome « Elo » montre toute son étendue à la table 15…
Il y en a d’autres qui, malgré une position plus que compromise, ne lâchent rien (table 26) pour finalement s’imposer. Une autre option consiste avec les pièces noires à défendre, défendre, puis défendre pour grappiller un demi point (table 19) voire même le gain (table 24) pendant que certains joueurs se contentent de ramasser les offrandes (table 13 et 18).
Nous avons également un joueur mettant au défi un adversaire classé au dessus de 2000 (table 9). Il lui fallait mater un roi dépouillé avec une dame ! Comme quoi l’espoir fait vivre…
La perf, ainsi que la partie marathon de cette toute première ronde, se situe à la table 3. 4h20 de jeu ne suffiront pas à l’ex championne du monde junior pour mettre à raison la défense de son jeune adversaire !
Ronde 2 : Pas de cadeau sur les dernières tables. Les tables 35, 36 et 37 ressemblent plus à du blitz que des parties lentes… Destruction est le terme adéquat à la table 7. La vitesse est à nouveau le péché mignon de Josselin (table 32) qui dans une partie où les deux joueurs cherchent le Ko se fait surprendre, malgré une dame pour deux pièces mineures.
Une jolie combinaison de mat (mat d’Anastasie pour les connaisseurs) conclut la table 23. Une déferlante s’est abattue sur la table 14. Nouvelle performance d’Elodie qui annule (table 28). La maîtrise technique en finale du maître international a raison d’Antonio (table2).
Matthieu se contente de ramasser tous les pions que lui laisse son adversaire. Doit-on parler de perf en ce qui le concerne? La majeure partie des joueurs qui le connaissent savent ce que son classement veut dire…
Le président de St Pryvé se sort du piège de la jeunesse montante (table 24). Aucune concession entre deux membres du même club (table 18). Mais ce n’est pas toujours le plus fort qui l’emporte… Il y a des jours où rien ne va (table 13). Le favori n°1 du tournoi (table 1) se fait quelques frayeurs dans une finale de dame.
C’est finalement la table 16 qui conclut cette deuxième ronde avec une victoire au couteau du conducteur des noirs.